J'ai demandé à de nombreux techniciens japonais pourquoi ils recherchent la perfection. Parce qu'une bonne qualité rime avec bon prix, et…

a déclaré Bing Wang, du Centre de traitement des prothèses dentaires de l'École de stomatologie de l'Université de Pékin.

Lorsque je suis arrivée au Japon pour étudier, je ne pensais pas avoir de problème majeur avec mes compétences. Après avoir étudié, visité le pays et comparé attentivement les niveaux, j'ai constaté que l'écart était flagrant.

Après avoir obtenu mon diplôme de technicien supérieur en prothèse dentaire à l'Université de médecine de Pékin en 1988, j'ai commencé à travailler directement en première ligne. Ces dernières années, j'ai également réalisé des usinages de précision de prothèses dentaires au sein de l'unité, mais j'ai toujours rencontré des problèmes de toutes sortes. Je pense aujourd'hui que mes compétences de base ne sont pas encore suffisamment solides.

Les techniciens japonais accordent une grande importance aux compétences de base

Œuvres du maître japonais Mitsutaka Fukushima

Chaque technicien japonais est un maître dans l'art de sculpter les dents. Nombreux sont ceux qui ont conservé leurs dents sculptées à différentes époques. Ils possèdent une connaissance approfondie de l'équilibre de la répartition des cuspides et de la position exacte des dents. occlusal La ligne et la position du point d'occlusion sont des éléments essentiels. Les professeurs japonais utilisent souvent des schémas pour expliquer. L'alignement correct, la technique pour l'obtenir et les problèmes existants sont immédiatement visibles.

Lors de la réalisation de la technique 3+3 de sculpture des incisives supérieures, il est nécessaire d'observer la forme de l'os alvéolaire, des dents restantes, et surtout la morphologie buccale du patient. L'analyse de la forme de l'arcade dentaire, de la forme des dents, de leur axe longitudinal, de leur angle d'inclinaison et des points clés tels que la position des points de contact permet de définir sept formes différentes : carrée, pointue et ovale. Cette méthode pédagogique s'avère très efficace et constitue un guide précieux pour la pratique. D'autres méthodes d'enseignement méritent également d'être étudiées.

01-Lors de la réalisation du wax-up

Afin de contrôler le sens du retrait lors de la solidification de la cire, la méthode de sertissage est généralement adoptée pour augmenter considérablement l'adhérence des bords.

02-Production de couronnes en porcelaine

Outre les mêmes exigences que pour la production habituelle de couronnes en porcelaine, afin de réduire le risque d'ébréchure de la porcelaine, l'épaisseur de la base de la couronne doit également être parfaitement régulière, et toutes les couronnes sont soigneusement contrôlées au microscope.

03-Lors de l'empilement de porcelaine

La saturation de poudre de porcelaine Les exigences en matière de contrôle de l'humidité des brosses en céramique sont très élevées, et il convient d'accorder une attention particulière à ce contrôle. opaque couche.

04-Lorsqu'il est en place

Lors des tests d'ajustement, leurs exigences en matière de positionnement sont bien plus élevées que les nôtres, et les conditions de travail sont également bien meilleures. Les techniciens japonais placent toutes les prothèses fixes, modifient les modèles et réalisent parfois même les modèles en cire. Tout est observé au microscope avec un grossissement de 10 fois, ce qui permet de déceler facilement des problèmes de mouvement des ailes, de point d'appui et d'étanchéité des bords, extrêmement difficiles à détecter à l'œil nu.

Œuvres du maître japonais Yurie Hotkyo

Travail et loisirs

Ce qui m'a surpris, c'est de voir comment les clubs dentaires japonais sélectionnent et forment leurs nouveaux élèves. Un institut de formation dentaire réputé comme l'Institut de recherche dentaire de Yokohama reçoit chaque année de nombreuses candidatures, mais l'admission de nouveaux membres se fait généralement sur recommandation d'un professeur de l'institut. J'ai constaté que l'examen comprend des entretiens, des tests de personnalité, des épreuves pratiques sur différents types de dents et une épreuve de rédaction. L'examen dure une journée entière. Le sujet de la rédaction de cette année est « Travail et loisirs ». Les Japonais accordent une grande importance aux loisirs. Curieusement, ils pensent qu'un loisir enrichissant est bénéfique pour le travail.

Lors de ma visite à l'École technique affiliée à l'Université de Kanagawa, j'ai constaté qu'elle proposait des cours de dessin, de peinture et de poterie aux étudiants des écoles d'art japonaises. Ce type d'apprentissage sera très utile pour la conception des prothèses dentaires à l'avenir. Au Japon, dans l'atelier du technicien, on peut souvent voir les objets qu'il conçoit et fabrique. Par exemple, le système d'aspiration de son établi se trouve généralement dans un tiroir sous la table. J'ai vu un technicien qui avait acheté une plaque de plexiglas et fabriqué un dispositif de levage pour adapter sa position de meulage et obtenir une aspiration efficace.

Conclusion

Cette fois-ci, je suis venue étudier au Japon et j'ai été très impressionnée. Auparavant, j'étais toujours prise par mon travail en Chine et je n'avais pas prêté attention à beaucoup de choses. J'ai notamment constaté qu'ils recherchaient l'excellence dans tout ce qu'ils entreprenaient, jour après jour, et qu'ils ne négligeaient aucune étape pour répondre aux exigences. Il leur arrivait de terminer leur travail très tard, mais d'arriver à l'heure au bureau le lendemain. J'admire leur patience et leur persévérance, qui m'ont vraiment marquée.

J'ai interrogé de nombreux techniciens japonais sur les raisons de leur acharnement au travail et de leur quête de perfection. Leurs réponses se résument généralement à deux points. Le premier est la recherche de la qualité, la pleine expression de leurs compétences et de leur savoir-faire, et, par la même occasion, la perspective d'un prix juste. Le second est la volonté d'offrir le meilleur aux patients, une aspiration partagée par la grande majorité des professionnels de santé de notre pays.